Allemagne 1918‑1939
Aout-décembre 1932
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9 aout |
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Est édicté le décret contre le terrorisme politique [gegen politischen Terror]. Cf. le texte du décret ►. Il aggrave le droit pénal, en étendant notamment la peine de mort à ceux qui commettent un meurtre "en tant qu'agresseur pour des motifs politiques" ["als Angreifer aus politischen Beweggründen"]. |
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10 aout |
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À Potempa (Haute-Silésie, aujourd'hui Potępa en Pologne), six membres de la SA assassinent un ouvrier sympathisant du KPD[1]. Le 22 aout un tribunal d'exception établi à Beuthen condamnera à la peine de mort cinq des six assassins, mais le 22 septembre leur peine sera commuée en prison à vie. En mars 1933 ils seront libérés. Le 23 aout 1932, Adolf Hitler adresse aux condamnés un télégramme dans lequel il écrit[2]: Mes camarades! Face à ce jugement de sang monstrueux je me sens lié à vous en fidélité sans limites. Dès cet instant votre liberté est une question de notre honneur. La lutte contre un gouvernement sous lequel cela était possible, notre devoir. [Citation dans l'original ►.] |
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13 aout |
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Des négociations avaient eu lieu le 4 aout entre le chancelier Franz von Papen et A. Hitler, en vue de la constitution d'un gouvernement en alliance avec le NSDAP[3]. Hitler pose les conditions suivantes: lui-même chancelier et premier ministre de Prusse; pour le NSDAP en outre les ministères de l'Intérieur du Reich et de Prusse, ainsi que d'autres ministères importants. Il refuse la proposition d'entrer comme vice-chancelier dans un gouvernement dirigé par Papen. Le 13 aout A. Hitler et F. v. Papen sont reçus par le président Paul von Hindenburg[4]. Hindenburg propose à Hitler une participation de lui-même et d'autres représentants du NSDAP au sein du gouvernement Papen. Hitler lui fait savoir son refus d'un tel compromis. |
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26 aout |
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En Thüringen est constitué un gouvernement avec Friedrich Sauckel (NSDAP) comme premier ministre. Celui-ci occupe également le poste de ministre de l'Intérieur. Otto Weber (NSDAP) est ministre de la Justice, Friedrich Wächtler (NSDAP) ministre de l'éducation populaire, Willy Marschler (NSDAP) ministre des finances et de l'économie. Ce gouvernement restera en place jusqu'au 8 mai 1933. |
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25 aout |
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Le préfet de police de Berlin Kurt Melcher interdit de parution l'organe du KPD, Rote Fahne, du 25 aout au 2 septembre[5]. |
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30 aout |
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La nouvelle assemblée nationale issue des élections du 31 juillet se réunit pour sa session constitutive. Clara Zetkin (KPD) en tant que député la plus âgée dirige d'abord le déroulement, puis Hermann Göring (NSDAP) est élu président[6]. À l'issu des débats Göring propose que la date et l'ordre du jour de la session suivante soient fixés ultérieurement par le président[7]. La proposition est adoptée, et la séance close. Cf. le discours de C. Zetkin ►. |
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4 septembre |
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Est édicté le décret pour la relance de l'économie [zur Belebung der Wirtschaft]. Cf. le texte du décret ►. |
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5 septembre |
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Est édicté le décret pour l'augmentation et la préservation des opportunités d'emploi [zur Vermehrung und Erhaltung der Arbeitsgelegenheit]. Cf. le texte du décret ►. Il prévoit notamment la possibilité de déroger aux grilles de salaire fixées par les accords collectifs. Des décrets d'application et de complément de ce décret seront édictés les 14 et 21 septembre. et le 3 octobre. Cf. le texte des décrets ► ► ►. Le décret du 3 octobre implique l'interdiction des grèves: "Des grèves entreprises par une des parties conventionnelles ou un de ses membres contre la mise en oeuvre du décret, sont considérés comme violation de la convention collective. ["Kampfmaßnahmen einer Tarifpartei gegen die Durchführung der Verordnung durch eine andere Tarifpartei oder eines ihrer Mitglieder gelten als Verletzung des Tarifvertrags."] |
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8 septembre |
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Le préfet de police de Berlin K. Melcher interdit de parution l'organe du KPD, Rote Fahne, du 8 septembre au 1er octobre, puis de nouveau du 2 au 16 octobre[8]. |
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12 septembre |
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À l'assemblée nationale, le KPD soumet une motion de censure contre le gouvernement, ainsi qu'une motion en vue de l'abrogation des décrets des 4 et 5 septembre[9]. L'ensemble des motions est soumis au vote conjointement. Elles sont approuvées par 512 voix contre 42. Le chancelier F. v. Papen tente de présenter en séance un décret de dissolution de l'assemblée nationale signé d'avance par le président P. v. Hindenburg, mais le président de l'assemblée nationale H. Göring l'ignore. Finalement, la dissolution est décrétée effectivement et la date des élections sera fixée au 6 novembre. Cf. le texte du décret ►. |
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Discours à la radio, du chancelier Franz von Papen, 12 septembre 1932 (extraits)[10] |
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[...] Outre la reconstruction de l'économie la tâche principale du gouvernement du Reich sera la transformation de la vie d'état. Il s'agit aujourd'hui de se rendre compte clairement que nous nous trouvons au tournant spirituel d'une époque, au tournant spirituel du siècle libéral, et il s'agit de comprendre aussi clairement que c'est le devoir suprême de politique d'état d'appeler la nation à en tirer les conséquences qui en découlent pour la reformation de notre vie d'état. Comme dernier des états européens l'Allemagne, après l'effondrement de l'année 1918 à édifié sa vie d'état sur les doctrines d'une démocratie purement formelle. 14 ans ont passé depuis par le pays et nous ont montré que l'édifice d'urgence de Weimar comporte des défauts de construction, qui constituent des menaces vitales pour la structure étatique du Reich et des Länder dans des points décisifs. [...] La sortie de la décomposition actuelle de notre vie d'état et le passage à une situation saine porteuse d'avenir, ne peuvent nous être apportés que par l'établissement d'une conduction nationale de l'état véritablement impartiale, une conduction de l'état qui s'élève au-dessus de tout règne de partis comme havre intouchable de la justice, qui soit appuyée sur la puissance et l'autorité du président du Reich élu par le peuple. [...] Des méthodes moscovites n'ont pas de place en Allemagne. Une nation qui se trouve engagée dans la lutte pour son existence, doit retrouver la voie vers la loi de la raison politique, qui ne peut voir sa base que dans le propre bienêtre national; et si les messieurs du NSDAP pensent devoir ressortir les accessoires déjà quelque peu poussiéreux de la lutte de classes socialiste d'années du passé, [...] si, en somme, ils pensent devoir retourner au méthodes de la lutte de classe qu'ils abhorrent pourtant, alors je crains qu'ils vivront une déception amère puisque dans cette méthode de lutte le marxisme de toute tendance leur est largement supérieur. Mais ce faisant ‑ et c'est là l'essentiel ‑ ils fausseront leur objectif et le briseront, leur objectif d'unir la nation pour la nation, sur une base nationale. Ils se placeront eux-mêmes en contradiction avec la grande réalisation de leur passé, au cours duquel ils ont fait regagner l'honneur aux idées nationales au sein du peuple allemand. L'état doit être conscient des fondements spirituels et religieux sur lesquels il repose. La neutralité culturelle est une aberration pour lui. Toute l'autorité de l'état et toute fonction officielle a son origine en Dieu, même si le porteur de la fonction est choisi par le peuple. [...] Ce n'est pas aux partis, mais à la famille et aux communautés religieuses que la constitution confère le droit à l'éducation. Non pas des conceptions du monde privées mais les vérités éternelles de la foi chrétienne doivent être les fondements pour l'éducation de la nation. [...] En cela le gouvernement du Reich se considère comme l'exécuteur d'une volonté nationale, qui peut-être n'a pas encore trouvé ses retombées auprès de quelques partis, mais qui correspond à la volonté véritable et authentique du peuple. Le gouvernement du Reich pense qu'il violerait son devoir envers la nation, si elle reculerait devant son travail, pour céder la place à une quelconque combinaison de politique de partis, dont la durée est aussi incertaine que la coïncidence de leurs intentions et la faisabilité de leurs plans. [...] [Citation dans l'original ►.] |
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30 septembre |
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À Bremerhaven/Wesermünde (Bremen) se déroule une grève des machinistes, chauffeurs de chaudière et marins [Maschinisten, Heizer und Matrosen] dans toutes les sociétés maritimes [Reedereien][11]. Les grèves se terminent au cours du mois de novembre. En même temps a lieu une grève des travailleurs de la pèche; elle se termine le 4 novembre. |
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Intervention de Theodor Leipart à l'école fédérale de l'ADGB, 14 octobre 1932 (extraits)[12] |
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[...] Ne méconnaissons pas les répercussions qu'auront les succès de la réaction parmi la masse des travailleurs. Une nouvelle rupture s'opère vis-à-vis de l'état et de l'économie, qui est d'autant plus dangereuse que la déception à l'égard des années passées a secoué profondément les masses et de multiples façons ne laisse pas surgir un espoir nouveau. La foi en la justice, en un ordre humain tout court, s'est mise à vaciller. La confiance se perd toujours plus. Par là s'établit une inclinaison à la critique destructrice, à un état désemparé et à l'extrémisme. [...] En tant que syndicats nous dépassons aussi le terrain des partis. Nous menons notre lutte sociale conformément à la constitution avec des partis politiques. Nous la menons surtout avec le Parti social-démocrate, qui jusqu'ici s'est efforcé le plus de réaliser nos idées par la voie législative. Cependant nos efforts vont au-delà de cette détermination par des liens avec des partis. Nous sommes trop orientés vers le tout pour porter des chaines de parti. [Citation dans l'original ►.] |
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Discours d'Adolf Hitler, 17 octobre 1932[13] |
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Ce à quoi j'aspire est le pouvoir, pas un titre. Je n'ai pas besoin d'émoluments venant de l'état. Je renonce par avance pour toujours à toute rémunération par l'état. Je ne veux que le pouvoir. Une fois que nous aurons le pouvoir, nous le garderons, avec l'aide de Dieu. Nous ne nous le laisserons plus ôter. Un gouvernement fort doit être enraciné parmi les millions de concitoyens. Je m'unirai avec quiconque, si seulement je sais que je détiens la direction. Dans cette Allemagne personne ne peut nous barrer la route. Les forces qui alors seront inhérentes à notre peuple, seront suffisamment puissantes pour que nous nous imposions partout. [Citation dans l'original ►.] |
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18 octobre |
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Les comités confédéraux [Bundesausschüsse] de l'ADGB et de l'AfA-Bund publient une déclaration demandant l'abrogation des décrets des 5 septembre et 3 octobre[14]. La critique des mesures gouvernementales repose notamment sur l'argument ‑ formulé par exemple le 9 septembre par le président de l'ADGB Theodor Leipart ‑ que la baisse des salaires contrarie le "redémarrage de l'économie" ["Ankurbelung der Wirtschaft"]. |
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25 octobre |
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La Haute cour constitutionnelle [Staatsgerichtshof] rend son jugement au sujet du gouvernement de Prusse[15]. Il confirme d'une part la légitimité formelle du gouvernement de Prusse dans ses rapports avec les institutions. Cependant les ministres, tout en restant en fonction, n'ont pas de facultés propres; le droit attribué au commissaire du Reich F. v. Papen et aux administrateurs qu'il nomme, de mettre en oeuvre les mesures qu'ils jugent nécessaires pour le maintien de l'ordre et de la sécurité, est maintenu. Le lendemain le gouvernement présidé par O. Braun reprend ses sessions. Cf. le texte du jugement ►. |
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Entretien du président Paul von Hindenburg avec le chancelier Franz von Papen et le premier ministre de Prusse Otto Braun (SPD), 29 octobre 1932 (extraits)[16] |
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Le premier ministre Braun: [...] Nous nous plaçons sur le terrain du jugement et reconnaissons celui-ci comme déterminant. Le cabinet prussien est aussi convaincu que vous, monsieur le président du Reich, en tant que gardien de la constitution, veillerez à une interprétation et exécution loyales de ce jugement. De ce jugement découlent en pratique une série de difficultés. Mais en un point le jugement est clair, à savoir en ce que la destitution des ministres prussiens de leur postes était contraire à la constitution et ne devait pas avoir lieu; de même la Haute Cour de justice a rejeté la reproche que le gouvernement prussien ait violé son devoir envers le Reich. [...] Ma demande est donc que les instructions du Reich restent limitées à des mesures telles qu'elles sont nécessaires pour le maintien de la sécurité public. Ma proposition va dans le sens que le gouvernement conformément au jugement de la Haute Cour de justice soit rétabli dans ses droits et que soient menées promptement des négociations entre gouvernements du Reich et de l'état sur la réunion de l'administration dans le Reich et en Prusse. Les méthodes de lutte qui de nouveau peuvent nous conduire devant la Haute Cour de justice doivent cesser, en particulier doit être mis un terme aux modifications des affectations du personnel. [Citation dans l'original ►.] |
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Lettre d'Otto Braun (SPD) à Arnold Brecht, 29 aout 1932[17]: |
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[...] Au début de cette année, si je ne me trompe pas, dans un entretien avec Brüning, j'ai déclaré à celui-ci de façon tout à fait confidentielle que, quel que soit le résultat des élections au Landtag, je ne resterai en aucun cas en poste, pour des raisons de santé et autres. Par conséquent je préfèrerais démission dès maintenant et proposer à la coalition de Weimar au Landtag de l'élire lui, Brüning, comme premier ministre prussien. Par là sa position comme chancelier, attaquée par des intrigants de toute sorte, serait consolidée, et puisque les élections ne donnerait sans doute pas de majorité pour la coalition de Weimar et que donc il faudrait compter pendant quelque temps avec un cabinet gérant les affaires courantes, il pourrait en tant que chancelier et premier ministre accomplir des choses plus fructueuses que moi, qui de toute façon suis complètement éreinté. Or, avant tout serait favorisée énormément par cette façon de procéder, l'idée qui me tient particulièrement à coeur, l'union Prusse-Reich. Après réflexion, Brüning m'a informé dans un entretien ultérieur, qu'il doit décliner cela eu égard au président du Reich qui sans doute ne l'approuverait pas. Les lignes ci-dessus, que j'ai mis sur papier ici pour la première fois, vous montre comment je me situe par rapport à l'idée concernant le Reich et la Prusse sous une direction unique; cela vous expliquera également pourquoi je ne m'investis pas dans le litige juridique contre le Reich avec la verve qui vous parait peut-être souhaitable, à vous et Badt qui représentez da façon méritoire et dévouée. J'ai des réticences intérieures, qui résultent du fait que la situation telle qu'elle a été créée maintenant, correspond à mon idée de base, bien que toutefois elle n'ait pas mon approbation, vu la façon dont elle s'est établie et encore moins en ce qu'elle constitue une caricature. Je ne m'opposerais donc pas à des négociations de conciliation avec pour objectif une réunion raisonnable des pouvoirs gouvernementaux Reich-Prusse, d'autant plus que l'issue du litige juridique, après que le Reich a effectué dans la question juridique principale un retrait partiel, sera, il est vrai, peu satisfaisante. Toutefois une condition pour aboutir à une conciliation qui devrait amener la réunion des pouvoirs gouvernementaux en Prusse et dans le Reich sous une forme raisonnable, serait que soit ôtée du gouvernement prussien la tache honteuse découlant de l'allégation qu'elle aurait violé son devoir envers le Reich, et n'aurait pas assuré en Prusse le calme et l'ordre. [Citation dans l'original ►.] |
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2 et 3 novembre |
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Sont édictés deux décrets pour la consolidation de la paix intérieure [zur Sicherung des inneren Friedens]. Ils sont initialement limités à l'échéance du 19 novembre, puis par un décret du 18 novembre prolongés jusqu'au 2 janvier 1933. |
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3-8 novembre |
Le 30 septembre les conventions collectives concernant la Berliner Verkehrsgesellschaft (BVG) (Société berlinoise des transports publics) étaient venues à échéance[18]. La direction annonce une baisse des salaires, la cinquième depuis le début de la crise économique mondiale; elle résulte en une baisse de 50 % des salaires depuis 1929. Le syndicat du secteur, le Gesamtverband der Arbeitnehmer der öffentlichen Betriebe und des Personen- und Warenverkehrs, procède à une consultation de la base en vue de la déclaration d'une grève, qui n'obtient pas le résultat nécessaire de 75 %. Néanmoins, le 3 novembre, la grève éclate en dehors du syndicat. Une direction de grève d'environ cinquante membres est constituée avec la participation de grévistes non syndiqués, de membres du KPD/RGO, du SPD et du NSDAP/NSBO. La paralysie des transports publics urbains est quasi totale, avec 22 000 grévistes. D'environ 3000 wagons de tramway, seul 271 circulent le 3 novembre. La BVG tente de maintenir un service partiel par un recours au secours technique [Technische Nothilfe], mais elle y renonce en constatant que la police ne peut pas garantir la sécurité de ce personnel. Des affrontements se produisent avec la police, il y a plusieurs morts parmi les grévistes. Confronté aux protestations venant des milieux bourgeois, le NSDAP se retire de la direction de grève. La direction du Gesamtverband critique également l'action. La direction de la BVG procède à environ 1000 licenciements. Le 8 novembre le comité de grève décide de mettre fin à la grève, qui a échoué à éviter la diminution des salaires. Au total, 2500 travailleurs et employés seront licenciés en rapport avec la grève. |
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4 novembre |
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Le préfet de police de Berlin K. Melcher interdit de parution l'organe du KPD, Rote Fahne, du 4 au 12 novembre[19]. |
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6 novembre |
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Se tiennent des élections au Reichstag.
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13 novembre |
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À Lübeck, aux élections de l'assemblée locale [Bürgerschaft], le NSDAP obtient 27 sièges sur un total de 80, le SPD 29, le KPD 9. |
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17 novembre |
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À l'issue des élections à l'assemblée nationale, le gouvernement de F. v. Papen avait refusé l'idée de démissionner et il maintient ses objectifs d'obtenir une modification de la constitution[20]. Mais à l'exception du DNVP, aucun des principaux partis n'est susceptible de cautionner cette perspective. Papen et le ministre de l'intérieur Wilhelm von Gayl projettent de dissoudre une fois de plus l'assemblée nationale sans pour autant procéder à des élections pour le renouveler, tout en réprimant militairement les résistances éventuelles. Or le général Kurt von Schleicher doute de la capacité de l'armée de mener une guerre civile contre les communistes et les national-socialistes. Dans ces conditions, le gouvernement de Papen se voit contraint à démissionner, le 17 novembre. Il reste en place pour expédier les affaires courantes jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement. |
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19 novembre |
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Sur initiative de Wilhelm Keppler et par l'intermédiaire de Kurt von Schröder, des représentants de la grande industrie, des banques et de la grande propriété terrienne font parvenir au président P. v. Hindenburg une adresse en faveur de la désignation d'A. Hitler comme chancelier[21]. Parmi les 23 signataires figurent notamment: Engelbert Beckmann, président de la Rheinische Landesbank Fritz Beindorff, propriétaire de la Fa. Günther Wagner (dont les produits sont commercialisés sous la marque Pelikan) Kurt von Eichhorn, banquier Ewald Hecker, président du conseil de surveillance de la Ilseder Hütte AG Emil Helfferich, président du conseil de surveillance de la Hamburg-Amerikanische Paketfahrt AG (Hapag) Eberhard von Kalckreuth, président de la Ligue rurale nationale (Reichslandbund) Carl Vincent Krogmann, copropriétaire de la Fa. Wachsmuth & Krogmann à Hambourg (compagnie maritime) Bruno Lindner, propriétaire de la Kammgarnspinnerei BG Lindner à Crimmitschau en Saxe Erich Lübbert, président du conseil d'administration de l'AG für Verkehrswesen (filiale de la Lenz & Compagnie GmbH qui est elle-même filiale de la Berliner Handelsgesellschaft ‑ BHG ‑; c'est une société construisant et exploitant des lignes de chemin de fer, en Allemagne et aussi en Afrique, et active également dans le secteur du bâtiment), conseiller économique de l'organisation Casque d'acier (Stahlhelm) Erwin Merck, copropriétaire de la Fa. Merck à Hambourg (capital commercial) Friedrich Reinhart, membre du conseil d'administration de la Commerz- und Privatbank AG August Rosterg, directeur général de la Wintershall AG Hjalmar Schacht, ex-président de la Banque nationale [Reichsbank] Kurt von Schröder, cosociétaire de la banque J. H. Stein Fritz Thyssen, président du conseil de surveillance de la Vereinigte Stahlwerke AG (VStAG) Rudolf Ventzki, président du conseil d'administration de la Maschinenfabrik Ventzki à Eislingen en Württemberg Franz Heinrich Witthoefft, copropriétaire de la Fa Arnold Otto Meyer à Hambourg (commerce maritime) Kurt Woermann, copropriétaire de la Fa C. Woermann à Hambourg (compagnie maritime disposant de comptoirs en Afrique) Pour E. Hecker, W. Keppler, F. Reinhart, A. Rosterg, H. Schacht, K. v. Schröder, cf. la constitution du Kepplerkreis, dont font partie également C. V. Krogmann et F. H. Witthoefft. 22 autres personnalités avaient été contactées par K. v. Schroeder, mais n'ont pas signé. Parmi eux on peut mentionner: Robert Bosch, président du conseil de surveillance de la Robert Bosch AG Wilhelm Cuno, président du conseil d'administration de la Hamburg-Amerikanische Paketfahrt AG (Hapag) Karl Haniel, président du conseil de surveillance Gutehoffnungshütte (GHH) Louis Kiep, membre du conseil d'administration de la Hamburg-Amerikanische Paketfahrt AG (Hapag) Gustav Krupp, président du conseil de surveillance de la Fried. Krupp AG Paul Reusch, président du comité directeur de la Gutehoffnungshütte (GHH) Siemens, président du conseil de surveillance des deux sociétés-mère Siemens & Halske et Siemens-Schuckertwerke. Paul Silverberg, président du conseil de surveillance de la Rheinische Braunkohlen‑AG Friedrich Springorum jr., président du conseil d'administration de la Eisen- und Stahlwerke Hoesch AG Albert Vögler, président du conseil d'administration de la Vereinigte Stahlwerke AG |
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Adresse de représentants de la grande industrie, des banques et de la grande propriété terrienne au président Paul von Hindenburg, 19 novembre 1932[22] |
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Respectable excellence, très honoré monsieur le président du Reich! Au même titre que votre excellence, pénétrés d'amour ardente envers le peuple et la patrie allemands, les soussignés ont salué avec espoir le changement fondamental que votre excellence a amorcé dans la conduite des affaires de l'état. Avec votre excellence nous approuvons la nécessité d'un gouvernement parlementaire indépendant du système parlementaire des partis, telle qu'elle trouve son expression dans l'idée d'un cabinet présidentiel formulé par votre excellence. L'issue de l'élection au Reichstag du 6 novembre dernier a montré que le cabinet actuel, dont personne au peuple allemand ne met en doute la volonté sincère, n'a pas trouvé pour la voie qu'il emprunte un appui suffisant dans le peuple allemand, que cependant l'objectif désigné par votre excellence jouit d'une pleine majorité dans le peuple allemand, si l'on fait abstraction ‑ comme il se doit ‑du parti communiste, niant l'état. [...] Nous considérons donc comme notre devoir de conscience de prier votre excellence avec la plus grande déférence que, pour atteindre l'objectif de votre excellence que nous soutenons tous, soit procédé à la transformation du cabinet du Reich d'une façon qui apporte derrière le cabinet la force populaire la plus grande. Nous professons être libres de toute position étroitement liée à la position de politique de parti. Nous reconnaissons dans le mouvement nationale qui traverse notre peuple, le début prometteur d'une époque qui en surmontant l'opposition de classes créera d'abord la base indispensable pour une nouvelle ascension de l'économie allemande. Nous savons que cette ascension demandera encore beaucoup de sacrifices. Nous croyons que ces sacrifices ne peuvent être faits volontiers que si le groupe le plus grand du mouvement national se trouve associé au gouvernement. L'attribution de la responsabilité de direction d'un cabinet présidentiel pourvu des meilleures forces du point de vue des compétences pratiques et personnelles, au dirigeant du groupe national le plus grand éliminera les scories et erreurs qui sont bon gré mal gré inhérentes à tout mouvement de masse, et entrainera dans une force approbatrice des millions d'hommes qui aujourd'hui se tiennent sur le côté. En pleine confiance en la sagesse de votre excellence et en le sentiment d'union étroite avec le peuple, de votre excellence nous saluons votre excellence avec la plus grande déférence. [Citation dans l'original ►.] |
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Gustav Krupp |
Cf. ►. En 1931 il devient président du RDI, poste qu'il occupera jusqu'en 1934 (l'organisation s'intitulant à partir de juin 1933 Reichstand, RStDI, dont Krupp est le "Führer"). En 1943 il abandonnera la direction de la société, qui est alors transformée en entreprise unique et léguée à son fils Alfried. |
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Paul Reusch |
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Cf. ►. |
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Carl Friedrich von Siemens |
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Cf. ►. |
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Paul Silverberg |
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Cf. ►. |
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Friedrich Springorum jr |
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Cf. ►. |
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Friedrich Thyssen |
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Cf. ►. |
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Albert Vögler |
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Cf. ►. |
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23 novembre |
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Dans un entretien avec A. Hitler, K. v. Schleicher propose à ce dernier le poste de vice-chancelier dans un gouvernement dirigé par lui-même[23]. Hitler refuse toute combinaison qui ne lui concède pas le poste de chancelier. Par ailleurs, Hitler rejette la proposition faite par le président P. v. Hindenburg, de le désigner comme chancelier à condition qu'il parvienne à constituer un gouvernement approuvé par l'assemblée nationale[24]. |
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26 novembre |
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Le préfet de police de Berlin K. Melcher interdit de parution l'organe du KPD, Rote Fahne, du 26 novembre au 14 décembre[25]. C'est la cinquantième fois que le journal est frappé d'interdiction. |
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Rapport confidentiel de Scholz, directeur d'une agence de presse financée par Otto Wolff (membre du conseil de surveillance de la VStAG) et Friedrich Flick, au commissaire du Reich en Prusse Franz Bracht, 26 novembre 1932 (extraits)[26] |
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Confidentiel! La session du Langnamverein* à Düsseldorf, qui sans doute à l'origine était prévu dans le cadre du programme de Papen et pour le soutien [du gouvernement Papen] aboutit à l'occasion d'une conversation libre au fait surprenant que presque l'ensemble de l'industrie souhaite que soit fait appel à Hitler, peu importe quels soient les circonstances. Tandis qu'il y a seulement quelques semaines, on a acclamé Papen, on est aujourd'hui de l'avis que ce serait l'erreur la plus grande, si Hitler, fut-ce en énonçant des raisons sérieuses, n'était pas chargé de la formation du gouvernement. [...] Il semble qu'en cela il s'agit moins d'un changement d'opinion en faveur de Hitler que plutôt de l'avis qu'on ne peut plus contourner un gouvernement Hitler. Or dans ces circonstances il faudrait accélérer l'entrée au gouvernement de Hitler, même s'il ne ferait pas ses preuves et son gouvernement, comme le supposent des sceptiques dans l'industrie, ne durerait que quelques semaines. [...] [Citation dans l'original ►.] * Verein zur Wahrung der gemeinsamen wirtschaftlichen Interessen in Rheinland und Westfalen. La réunion se tint le 23 novembre. |
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28 novembre |
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Des dirigeants du SPD ‑ Rudolf Breitscheid ‑ et de l'ADGB ‑ Theodor Leipart, Wilhelm Eggert ‑ rencontrent le K. v. Schleicher[27]. Leipart, Eggert, ainsi que Peter Graßmann ‑ également dirigeant de l'ADGB ‑ avaient déjà eu un entretien avec le chancelier F. v. Papen, Schleicher et le ministre de l'intérieur W. v. Gayl, le 30 juillet. |
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Protocol d'une réunion de dirigeants de l'ADGB au sujet de leur entretien avec Kurt von Schleicher, du 28 novembre 1932 (extraits)[28] |
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Dans l'entretien au niveau du bureau le lundi 28 novembre 1932, les collègues Leipart et Eggert rendent compte de leur visite qui vient d'avoir lieu chez le général v. Schleicher. Leipart exposa: [...] Schleicher exposa que pour l'instant il était encore fermement décidé de ne pas accepter la nomination comme chancelier du Reich. Cependant au cas où il serait quand même pressé par le président du Reich, il devrait finalement faire le sacrifice. En vue de ce cas il souhaite nous soumettre deux questions. 1. Si nous étions en position et pouvions l'aider à trouver un ministre du travail qui convienne. Il préfèrerait que ce soit l'un de nous deux, mais il admet lui-même que cela n'est pas possible. Il peut tout à fait comprendre que le SPD doive rester dans l'opposition. Pour lui il s'agissait de créer en la personne du futur ministre du travail, qui sera le ministre le plus important du cabinet, une garantie pour une détente de la situation. 2. Quelles mesures urgentes de politique sociale nous exigerions ou attendrions du nouveau gouvernement. [...] Il était plus facile de répondre à la deuxième question. Nous souhaitions en premier lieu la création d'emplois. [...] Il [Schleicher répondit [...] Aussi à son avis [de Schleicher] il allait de soi que les dispositions salariales du décret d'urgence doivent être éliminées. [...] [...] Je [Leipart] demandai ensuite subitement: "Est-ce que les notices de presse sont exactes selon lesquels seuls entrent encore en ligne de compte Papen ou Schleicher?" Il confirma cela très sérieusement et fermement. Papen serait toujours l'homme de confiance de Hindenburg. Mais puisque de différents côtés il serait indiqué de manière présente à Hindenburg que les choses n'iraient plus avec Papen, il penserait à Schleicher. J'ai [Leipart] répondu à cela: "Si les choses se présentent vraiment ainsi, alors je considère comme mon devoir de vous demander que vous acceptiez." [...] [Citation dans l'original ►.] |
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1er-2 décembre |
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Le 1er décembre a lieu un entretien entre le chancelier F. v. Papen, K. v. Schleicher et le président P. v. Hindenburg[29]. Papen expose de nouveau son projet consistant à écarter l'assemblée nationale et à procéder à une révision de la constitution. Hindenburg finit par consentir à cette idée malgré l'avis contraire de Schleicher. Le 2 décembre se tient une réunion du gouvernement. Schleicher déclare que les plans de Papen sont irréalisables compte tenu des moyens disponibles sur le plan militaire et de police. Papen reste isolé. Papen tente encore d'obtenir de Hindenburg le remplacement de Schleicher comme ministre de la défense, en vain. Finalement, Hindenburg congédie Papen et charge Schleicher de la formation d'un nouveau gouvernement. |
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3 décembre |
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Est formé un gouvernement dirigé par K. v. Schleicher. Il restera en place jusqu'au 30 janvier 1933. La composition est la suivante. Chancelier du Reich et (par intérim) Défense [Reichskanzler, Wehr]: Kurt von Schleicher (sans parti) Affaires étrangères [Auswärtiges]: Konstantin von Neurath (sans parti) Intérieur [Inneres]: Franz Bracht (sans parti) Finances [Finanzen]: Johann Schwerin von Krosigk (sans parti) Économie (à partir du 4 décembre 1932) [Wirtschaft]: Hermann Warmbold (sans parti) Justice [Justiz]: Franz Gürtner (DNVP) Travail [Arbeit]: Friedrich Syrup (sans parti) Transport et Poste [Verkehr und Post]: Paul Eltz von Rübenach (sans parti) Alimentation [Ernährung]: Magnus von Braun (DNVP) Sans portefeuille [ohne Geschäftsbereich]: Johannes Popitz (sans parti) Commissaire du Reich pour l'emploi, et (à partir de décembre 1932) commissaire pour le peuplement à l'Est [Reichskommissar für Arbeitsbeschaffung, Ostsiedlungskommissar]: Günter Gereke (Landvolk) |
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Article dans le journal Deutsche Allgemeine Zeitung, 3 décembre 1923[30] |
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Le sens du cabinet Schleicher est de procurer à la politique allemande une pause pour respirer de douze semaines, durant lequel peuvent avoir lieu des négociations entre les détenteurs du pouvoir et Hitler, sans se soucier du hall de l'hôtel Kaiserhof, plein à craquer de curieux. Le nouveau gouvernement mettra au premier plan cet objectif principal, et, tout en étant fidèle aux grandes conquêtes de l'aire Papen, relance de l'économie et contrerévolution prussien, il devra, dans des domaines accessoires faire des concessions au besoin de calme du peuple, de l'économie et des partis. Insignifiants, cela s'entend, mais c'est que nous sommes tous devenus modestes. [Citation dans l'original ►.] |
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Lettre d'Adolf Hitler à Walter von Reichenau, 4 décembre 1932 (extraits)[31] |
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À la différence de nos hommes d'états actuels, je vois donc les tâches allemandes du futur dans ce qui suit: 1. Élimination du marxisme et de ces séquelles jusqu'à leur élimination totale. Établissement d'une union nouvelle d'esprit et de volonté du peuple. 2. Renforcement général de la nation dans les domaines psychique, morale et des moeurs, sur la base de cette nouvelle union de conception du monde. 3. Renforcement technique. 4. Recensement organisationnel de la force populaire aux fins de la défense du pays. 5. Obtention de la reconnaissance juridique par le reste du monde, de l'état nouveau déjà réalisé*. [Citation dans l'original ►.] * C'est-à-dire l'égalité des droits sur le plan militaire. |
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6, 7 et 9 décembre |
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L'assemblée nationale siège[32]. H. Göring est de nouveau élu président de l'assemblée. Le NSDAP soumet un projet de loi en vue de la modification de la constitution, selon lequel en cas d'empêchement du président du Reich d'exercer, il sera remplacé non pas par le chancelier mais par le président de la Cour suprême [Reichsgericht]. Le projet est adopté; votent pour notamment NSDAP, Zentrum et SPD, le KPD vote contre. KPD et SPD soumettent diverses motions de censure, mais elles ne font pas l'objet de procédures de vote. Puis l'assemblée ajourne ses travaux à une date indéterminée, probablement en janvier 1933. |
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Le 5 décembre, le groupe à l'assemblée nationale du SPD s'était réuni[33]. Il a été décidé à la majorité de soumettre à l'assemblée une motion de censure contre le gouvernement, mais environ 20 députés, notamment Carl Severing, Rudolf Hilferding, Peter Graßmann et Alfred Dobbert, s'étaient prononcés contre. De toute façon, même ceux qui sont favorables à cette initiative, comptent sur le fait que la motion ne sera pas approuvée. |
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8 décembre |
Gregor Strasser se démet de toutes les fonctions au sein du NSDAP[34]. Il considère que le parti devrait adopter une attitude favorable aux efforts du chancelier K. v. Schleicher, à établir une alliance associant au gouvernement le NSDAP en même temps que les syndicats et l'organisation Bannière d'empire. A. Hitler est décidé à refuser tout compromis qui écarterait sa nomination comme chancelier. |
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14 décembre |
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L'organe du KPD, Rote Fahne, réapparait après avoir subi pour la 50e fois une interdiction de parution[35]. En tout, durant l'année 1932, le journal aura fait l'objet de 12 mesures d'interdiction[36]. |
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Discours à la radio du chancelier Kurt von Schleicher, 15 décembre 1932 (extraits)[37]: |
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Je l'ai déjà exprimé à différentes occasions et le répète aujourd'hui: On est mal assis sur la pointe des baïonnettes, c'est-à-dire on ne peut à la longue gouverner sans avoir largement l'opinion populaire derrière soi. [...] Ce programme consiste en un seul point: "Procurer du travail!" [...] Je suis suffisamment hérétique d'avouer que je suis adepte ni du capitalisme ni du socialisme, que pour moi des notions comme "économie privée ou planifiée" ont cessé de me faire peur, simplement parce que dans la vie économique ces notions n'existent plus dans la pureté absolue, qu'elles ne peuvent d'ailleurs plus exister. Et par conséquent je défends la position que dans l'économie on doit faire ce qui à un moment donné est raisonnable et conduira selon toute vraisemblance aux meilleurs résultats pour le peuple et le pays, et ne doit pas se fracasser les têtes à cause d'un dogme. [...] [Citation dans l'original ►.] |
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Journal de Joseph Goebbels (NSDAP) (extraits)[38]: |
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15 décembre 1932 Il coute beaucoup de peine de maintenir la SA et les détenteurs de postes dans le parti sur une orientation claire. Il est plus grand temps que nous arrivons au pouvoir. Toutefois pour l'instant ne s'offre pas la moindre perspective. [...] 23 décembre 1932 [...] L'année 1932 a été une guigne permanente. [...] Le passé était difficile, et l'avenir est sombre et maussade, toutes les perspectives et espoirs se sont complètement dérobés. [...] [Citation dans l'original ►.] |
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15 décembre |
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Est édicté le décret sur des mesures en faveur de la création d'emplois et des agglomérations rurales [über Maßnahmen zur Förderung der Arbeitsbeschaffung und der ländlichen Siedlung]. Cf. le texte du décret ►. |
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17 décembre |
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Est adoptée la loi de modification du décret pour la relance de l'économie du 4 septembre. 1932. Cf. le texte de la loi ►. |
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19 décembre |
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Est édicté le décret pour la préservation de la paix intérieure [zur Erhaltung des inneren Friedens]. Cf. le texte du décret ►. Le décret abroge le décret contre des actes de violence politiques du 14 juin (à l'exception de deux paragraphes), le deuxième décret contre des actes de violence politiques du 28 juin 1932, le décret contre le terrorisme politique du 9 aout 1932, et le décret pour la consolidation de la paix intérieure du 2 novembre 1932[39]. Ces abrogations sont déclarées comme entrant en vigueur le 3 janvier 1933. Le décret déclare également que la loi pour la protection de la république du 25 mars 1930 (dont la validité devait expirer le 31 décembre) cesse d'être en vigueur avec la publication du décret, le 20 décembre. Le décret stipule notamment que la compétence concernant le droit de réunion incombe de nouveau aux régions. Le 21 décembre, le ministre de l'intérieur de Prusse abroge également le décret pour la Prusse du 31 octobre 1931 interdisant les manifestations et rassemblement en plein air[40]. |
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Est édicté le décret sur l'abolition des tribunaux d'exception [über die Aufhebung der Sondergerichte]. Cf. le texte du décret ►. |
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Lettre de Paul Reusch au secrétaire général du Deutscher Industrie- und Handelstag (DIHT), Eduard Hamm, 22 décembre 1932 (extrait)[41]: |
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Vous passez assez facilement outre le fait que selon le programme du nouveau gouvernement du Reich la réforme de la constitution doit passer à l'arrière-plan. Je vois les choses autrement: selon ma conception il aurait fallu protester de la façon la plus tranchée contre le fait que le gouvernement veut encore une fois ajourner la réforme aux calendes grecs. C'est justement maintenant dans la crise que doivent être faites les coupes décisives dans l'organisme étatique! La volonté de réforme ne peut être mise au placard à volonté! Dès qu'après une amélioration de la situation économique la pression financière sera ôtée de notre organisme d'état suffisamment pour qu'il puisse de nouveau respirer à peu près profondément, alors l'impulsion la plus forte pour la mise en oeuvre d'une réforme véritablement de grande envergure sera irrémédiablement fichue. [Citation dans l'original ►.] |
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[1]. http://www.rosalux.de/fileadmin/rls_uploads/pdfs/Themen/Rechtsextremismus/Die_SA.pdf
[2]. http://www.ifz-muenchen.de/heftarchiv/1957_3_6_kluke.pdf
[3]. http://192.68.214.70/blz/web/100083/09.html
[4]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/vpa/vpa1p/kap1_2/para2_102.html
[5]. http://www.antiquariat-osthoff.de/php/antiqnet/antiksearch.php?datenbank=buecher&gebiet=Faschismus&id=19.
K. Petersen: Zensur in der Weimarer Republik, (Bibliographie ►)
[6]. http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w6_bsb00000138_00039.html
[7]. http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w6_bsb00000138_00043.html
[9]. Reichstag
Anträge KPD Misstrauen Regierung, Aufhebung Verordnungen 4. und 5. September
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w6_bsb00000138_00140.html
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w6_bsb00000138_00203.html
Abstimmungsergebnisse
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w6_bsb00000138_00049.html - 53
NSDAP oui
SDP oui
KPD ja
Zentrum ja
DNVP nein
BVP ja
DVP nein
Total 559 oui 512 non 42
Versuch Auflösung Reichstag
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w6_bsb00000138_00047.html
H. A. Winkler: Arbeiter und Arbeiterbewegung in der Weimarer Republik, Band 3 - 1930‑1933, p. 736 (Bibliographie ►)
[10]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/vpa/vpa2p/kap1_1/para2_6.html
[11]. http://www.klausdede.de/index.php?content=weserundjade&sub=55
[13]. http://www.digam.net/dokument.php?ID=3698
[14]. E. Reidegeld: Sozialpolitik in Demokratie und Diktatur 1919‑1945, p. 298 (Bibliographie ►)
http://library.fes.de/fulltext/bibliothek/chronik/band2/e235f992.html
[15]. http://www.luise-berlin.de/bms/bmstxt00/0010gesd.htm
http://www.verfassungen.de/de/de19-33/preussen-notverordnung32.htm
S. U. Herzberger: Die Preußenstaatsstreiche, (Bibliographie ►)
[16]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/vpa/vpa2p/kap1_1/para2_53.html
[17]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/vpa/vpa2p/kap1_1/para2_53.html
A. Brecht: Lebenserinnerungen 1927‑1967, (Bibliographie ►)
[18]. http://www.lulu.com/items/volume_64/4815000/4815667/1/print/4815667.pdf
http://www.luise-berlin.de/kalender/jahr/1932.htm
http://www.agrexive.de/cms/upload/pdf/rechte_gespenster/Rechte_Gespenster_Geschi-NSBO.pdf
http://library.fes.de/fulltext/bibliothek/chronik/band2/e235f996.html
A. Linhardt: Feuerwehr im Luftschutz 1926-1945 - Die Umstrukturierung des öffentlichen Feuerlöschwesens in Deutschland unter Gesichtspunkten des zivilen Luftschutzes, (Bibliographie ►)
[19]. http://www.antiquariat-osthoff.de/php/antiqnet/antiksearch.php?datenbank=buecher&gebiet=Faschismus&id=19.
[20]. http://192.68.214.70/blz/web/100083/09.html
[21]. http://www.ns-archiv.de/nsdap/foerderung/eingabe-hindenburg.php
http://www.digam.net/dokument.php?ID=3738
http://www.studienseminar-paderborn.de/gy/downloads/decker2unterneh.pdf
[22]. http://www.digam.net/dokument.php?ID=3738
[23]. http://192.68.214.70/blz/web/100083/10.html
[24]. http://www.glasnost.de/hist/ns/19321124hindenburg.html
[26]. http://www.digam.net/dokument.php?ID=3701
[27]. http://192.68.214.70/blz/web/100083/10.html
http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/vpa/vpa2p/kap1_1/para2_105.html
G. Schulz: Zwischen Demokratie und Diktatur - Band 3 - Von Brüning zu Hitler 1930‑1933, (Bibliographie ►)
[28]. http://192.68.214.70/blz/web/100083/10.html
Historische Kommission zu Berlin (Hg.): Internationale wissenschaftliche Korrespondenz zur Geschichte der deutschen Arbeiterbewegung - Band 12, (Bibliographie ►)
[29]. http://192.68.214.70/blz/web/100083/09.html
[30]. Cuno Horkenbach (Hg.): Das Deutsche Reich von 1918 bis Heute - Band 3 (Bibliographie ►)
F. v. Papen: Vom Scheitern einer Demokratie 1930‑1933, (Bibliographie ►)
Les indications de dates varient: certaines sources donnent 5 ou 6 ou 15 décembre.
[31]. http://der-fuehrer.org/reden/deutsch/Briefe/1932-12-04.htm
A. Hitler: Reden, Schriften, Anordnungen - Band 5 - Teil 2 - Oktober 1932‑Januar 1933, (Bibliographie ►)
P. Bruppacher: Adolf Hitler und die Geschichte der NSDAP - Teil 1, (Bibliographie ►)
[32]. 6 décembre
Wahl des Präsidenten: Göring
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w7_bsb00000139_00016.html
Antrag Vizepräsident Esser Tagesordnung nächste Sitzung 7 décembre: Entwurf Gesetz änderung der Reichsverfassung (NSDAP)
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w7_bsb00000139_00021.html
Antrag KPD Tagesordnung nächsten Tag: Anträge KPD: Aufhebung Notverordnung, Misstrauen Schleicher
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w7_bsb00000139_00022.html
Abstimmung Tagesordnung:
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w7_bsb00000139_00024.html - 25
7 décembre
Antrag Verassungsänderung (NSDAP)
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w7_bsb00000139_00376.html
Abstimmung (angenomme)
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w7_bsb00000139_00038.html
Pieck Streik BVG
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w7_bsb00000139_00049.html - 50
9 décembre
Abstimmun Antrag Verfassunggsändereung
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w7_bsb00000139_00066.html
SPD sur BVG Streik
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w7_bsb00000139_00070.html
KPD zu BVG-Streik
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w7_bsb00000139_00073.html - 66
NSDAP zu BVG-Streik
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w7_bsb00000139_00087.html - 89
Antrag Präsident beruft nächste Sitzung (angenommen)
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w7_bsb00000139_00119.html
Anträge KPD
Aufhebung Verordnung 14. Juni (Nr. 59)
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w7_bsb00000139_00401.html
Misstrauen Regierung; Reichskanzler Reichswehrminister Schleicher; Reichsinnenminister Bracht; Reichsarbeitsminister Syrup; Reichsminister ohne Portefeuille Popitz.
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w7_bsb00000139_00391.html
Aufhebung Verordnung 4. September 1932; Verordnung 5. September (Nr. 35 und 36)
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w7_bsb00000139_00391.html
Aufhebung Verordnung 9. August
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w7_bsb00000139_00393.html
Sonstige
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w7_bsb00000139_00392.html - 93
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w7_bsb00000139_00401.html
Antrag NSDAP
Aufhebung Verordnung 4. und 5. Dezember (Nr. 14)
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w7_bsb00000139_00378.html
Anträge SPD
Misstrauen Regierung
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w7_bsb00000139_00381.html
Aufhebung Verordnung 14 Juni (Nr. 25)
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w7_bsb00000139_00387.html
Aufhebung Verordnung 4. und 5. Dezember (Nr. 29)
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w7_bsb00000139_00390.html
Aufhebung Verordnung 9. August
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w7_bsb00000139_00379.html
Abstimmungsergebnisse
http://www.reichstagsprotokolle.de/Blatt2_w7_bsb00000139_00120.html -
Verfassungsänderung:
NSDAP ja
SPD ja
KPD nein
Zentrum ja
DNVP nein
BVP ja
Total 529, ja 403, nein 126
überweisung Nr. 35, 36, 59, 14, 25, 29 dem Haushaltsausschuss
SPD nein
DNVP enthalten
Total 548, ja 296, nein 203
[33]. http://192.68.214.70/blz/web/100083/10.html
A. Schildt: Militärdiktatur mit Massenbasis?, (Bibliographie ►)
[34]. http://192.68.214.70/blz/web/100083/10.html
http://www.glasnost.de/hist/wr/weimar.html
http://library.fes.de/pdf-files/bibliothek/schneider/ms25.pdf
[35]. http://www.antiquariat-osthoff.de/php/antiqnet/antiksearch.php?datenbank=buecher&gebiet=Faschismus&id=19.
[36]. IML beim ZK der SED (Hg.): Beiträge zur Geschichte der Arbeiterbewegung - Band 27, p. 81 (Bibliographie ►)
[37]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/vsc/vsc1p/kap1_2/para2_25.html
[38]. J. Goebbels: Eine historische Darstellung in Tagebuchblättern vom 1. Januar 1932 bis zum 1. Mai 1933, S. 225 u. 229 (Bibliographie ►)
http://www.digam.net/dokument.php?ID=3706
[39]. M.‑L. Ehls: Protest und Propaganda - Demonstrationen in Berlin zur Zeit der Weimarer Republik, (Bibliographie ►)
[41]. http://www.digam.net/dokument.php?ID=3705