Allemagne 1918‑1939
1921
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24‑29 janvier |
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À Paris se tient une conférence des Puissance Alliées vainqueurs sur la question des réparations. |
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18 février |
Est édicté le décret sur l'achèvement de la démobilisation économique [Verordnung über die Beendigung der wirtschaftlichen Demobilmachung][1]. Le 12 novembre 1918 avait été créé l'office national pour la démobilisation économique [Reichsamt für die wirtschaftliche Demobilmachung]. Le décret du 18 février charge le gouvernement de mettre fin rapidement aux comités de démobilisation [Demobilmachungsausschüsse] et aux fonctions de commissaires de démobilisation [Demobilmachungskommissare]. Il stipule: Les instructions des ministères du Reich et des autres administrations basées sur les facultés concernant la démobilisation économique cessent d'être en vigueur à la date du 31 mars 1922, pour autant qu'une échéance plus rapprochée n'est pas fixée par la loi ou par des instructions particulières. [Citation dans l'original ►.] L'échéance du 31 mars 1922 sera reportée à plusieurs reprises: Loi sur la prolongation de la durée de validité des décrets de démobilisation [über Verlängerung der Geltungsdauer von Demobilmachungsverordnungen], du 30 mars 1922, Loi sur la prolongation..., du 26 octobre 1922, Loi sur la prolongation de la durée de validité..., du 23 mars 1923 et Décret sur la prolongation..., du 29 octobre 1923, édicté sur la base de la loi d'habilitation [Ermächtigungsgesetz] du 13 octobre 1923. Au fur et à mesure le nombre de décrets de démobilisation concernés diminue. Cf. 3 octobre 1923 ►. |
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21 février‑14 mars |
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À Londres se tient une conférence des Puissances Alliées vainqueurs sur la question des réparations. |
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3 mars |
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Dans le cadre de la conférence de Londres, les Puissances Alliées exigent, sous menace de sanctions, que le gouvernement allemand accepte les dispositions qui avaient été fixées durant la conférence de janvier à Paris, ou qu'il soumette une contreproposition convenable[2]. Le gouvernement allemand refuse. |
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7 mars |
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Les négociations entre les Puissances Alliées et l'Allemagne sont rompues. |
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8 mars |
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Des troupes des Puissance Alliées occupent les ports du Rhin Duisburg, Duisburg-Ruhrort, Düsseldorf (Nordrhein-Westfalen)[3]. Ces localités seront évacuées le 25 aout 1925. Avec l'occupation, la frontière entre les territoires occupés (Rheinland) et le reste du territoire du Reich se transformera en frontière douanière[4]. Les territoires d'Allemagne de la rive gauche du Rhin seront occupés par des troupes des Puissances alliées victorieuses, ainsi que les têtes de pont Mainz, Koblenz et Cologne. Néanmoins la souveraineté de l'état allemand restera préservée. Les alliés laissent l'administration et les tribunaux français poursuivre leur travail, mais les soumettent à un contrôle par les autorités militaires, qui tiennent pouvoir d'édicter des décrets, tandis que les décrets édictés par le Reich ou la Prusse nécessitent l'aval des autorités d'occupation. |
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Le président de la province prussienne Sachsen, Otto Hörsing (SPD), en accord avec le ministre de l'Intérieur de Prusse Carl Severing (SPD), fait intervenir des unités de la police de protection [Schutzpolizei] dans les localités industrielles du district Merseburg (Sachsen-Anhalt)[5]. Dans cette région d'Allemagne centrale (Merseburg, Halle, Leuna, Mansfelder Land), sont installés des grandes entreprises, notamment de l'industrie chimique, métallurgique et minière[6]. L'action avait été discutée notamment au cours d'une conférence convoquée par Hörsing, à laquelle avaient participé des dirigeants de district, des maires, des commandants de la police de protection, les directeurs de l'usine Leunawerk, des mines de cuivre [Kupferschiefer], des groupes minières de lignite de l'Allemagne du centre, ainsi que des propriétaires fonciers de la région[7]. |
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Appel du président [Oberpräsident] de la province prussienne Sachsen, Otto Hörsing (SPD) du 16 mars 1921[8] |
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Les grèves sauvages, vols et pillages sont relayés ces derniers temps par des brigandages effectués seul ou en bande, la terreur et les déprédations, chantages et les actes de coups et blessures. [...] Des motifs insignifiants sont utilisés pour faire cesser le travail à des milliers de travailleurs pendant plusieurs jours, contre la volonté des syndicats. Des manifestations sans objectif ni but sont organisées, et finalement des bandes armées dirigées par des hommes irresponsables obtiennent par chantage l'engagement de l'entrepreneur de payer le temps non travaillé. De façon illégale, des rassemblements sont organisés dans les ateliers pendant les heures de travail, et si l'entrepreneur ne veut pas payer le salaire pour le temps de réunion, tout de suite la grève est déclarée et la terreur la règne au plus haut point. À chaque grève sauvage, les travailleurs compréhensifs et raisonnables se trouvent exposés à la terreur par les bâtons et les armes, et sont tenus éloignés du travail. Ces actes et grand nombre d'autres, à la limite de la folie, sont couronnés par le fait que les conseils d'entreprise légaux sont injuriés, déposés et remplacés par dénommés comités d'action. Dans toutes les localités de la région industrielle, non seulement des gens situés à droite, mais aussi des travailleurs situés tout à fait à gauche ont déclaré que ces menées seraient l'oeuvre de parti communiste. J'ai toujours contesté cette idée. Ce n'est pas le parti communiste en tant que tel, mais ce sont des criminels internationaux, peut-être même des indicateurs et provocateurs, qui prétendent être des communistes, des éléments qui eux-mêmes commettent des vols, y compris à main armée, et vivent sans travail, cachés. Dans l'intérêt de la plus grande partie des travailleurs eux-mêmes, mais aussi dans l'intérêt de l'agriculture, de l'industrie, du commerce et de toutes les activités économiques il faut mettre un terme à la situation actuelle. C'est pourquoi j'ai ordonné que dans les jours prochains des fortes contingents de police seront stationnés dans de nombreuses localités de la région industrielle, pour accomplir les tâches mentionnées. La police ne s'immiscera ni dans les affaires politique ni dans celles syndicales, vis-à-vis de la population elle fera preuve de la plus grande indulgence. Mais envers ceux qui font obstacle à ce qu'elle accomplisse son devoir ou s'opposent ouvertement à elle, ou rendent sa tâche impossible au moyen de l'instigation de la population que ce soit en paroles ou par des écrits, contre ceux-là la police procèdera avec la même sévérité et fermeté que contre des criminels. [Citation dans l'original ►.] |
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19 mars |
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En Sachsen-Anhalt, les unités de la police de protection mobilisées par le président O. Hörsing interviennent dans différentes localités: Eisleben, Hettstedt, Schafstädt, Teutschenthal et Ammendorf, ensuite Nebra, Laucha, Mücheln et Schraplau[9]. |
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21 mars |
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L'organisation du KPD pour Halle-Merseburg (Sachsen-Anhalt) lance un appel à la grève générale[10]. |
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22 mars |
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La grève s'étend sur l'ensemble de la région minière de Mansfeld-Eisleben (Sachsen-Anhalt)[11]. |
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Est publiée la loi sur la mise en oeuvre des articles 177, 178 du Traité de Paix [Gesetz zur Durchführung der Art. 177, 178 des Friedensvertrages][12]. Il vise à satisfaire les exigences contenues dans les décisions de la conférence de Paris du 29 janvier, selon lesquelles la dissolution des organisations d'autodéfense [Selbstschutzorganisationen] doit être traitée par voie législative à l'échéance du 15 mars, et sa mise en pratique être achevée au 30 juin. (Cf. ci-dessous, 24 juin.) |
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23 mars |
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Est publiée la loi de défense [Wehrgesetz], qui a été élaborée pour fixer un cadre législatif à la structure de la nouvelle armée, en conformité avec le protocole sur les questions militaires [Protokoll über die militärischen Fragen] adopté à Spa en juillet 1920[13]. Elle sera modifiée par une loi entrant une vigueur le 15 juin. |
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À Hambourg, à partir du 19 mars, le KPD appelle à l'occupation des entreprises et au renversement du gouvernement[14]. Le 23, deux grands chantiers navals sont occupés, mais une intervention de la police met fin à cette action. Les affrontements causent 16 morts. |
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À l'usine BASF de Merseburg (Sachsen-Anhalt), au cours d'une assemblée du personnel à laquelle assistent 18 000 travailleurs, est proclamée la grève générale[15]. Il est décidé de mettre en oeuvre la défense par les armes de l'entreprise contre la police de protection. La "Badische Anilin- und Sodafabrik Ammoniakwerk Merseburg" a été établie en mai 1916 en tant que filiale de la BASF[16]. La production débute en 1917. En janvier 1921 l'usine fusionne avec le Werk Oppau de la BASF au sein de la "Ammoniakwerk Merseburg Oppau GmbH". L'usine, qui se trouve à proximité de Leuna, est couramment appelée Leuna-Werk. |
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24 mars |
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Un décret du président instaure l'état d'exception civil dans la Province Saxe (province de l'état de Prusse)[17]. Cf. le texte du décret ►. L'état d'exception dans la Province Saxe sera levé partiellement le 28 juin, puis complètement le 1er septembre 1921[18]. Le président de la Province Saxe, O. Hörsing, est nommé commissaire civile [Zivilkommissar][19]. Le président du district Merseburg est chargé de la direction concernant la répression de l'insurrection[20]. À cette fin, il dispose des unités de la police de Merseburg. |
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Des décrets du président instaurent l'état d'exception civil dans le district Groß-Hamburg y compris les parties se trouvant en Prusse[21]. La mesure sera levée le. 3 juin |
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Le KPD, de Berlin, lance un appel à la grève générale au niveau national[22]. |
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25 mars |
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À Eisleben (Sachsen-Anhalt) des affrontements armés ont lieu autour de l'hôtel de ville[23]. Il y a plus de 20 morts. |
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26 mars |
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Les unités de police engagées depuis le 24 mars dans le district Merseburg (Sachsen-Anhalt), après avoir avancé par Sandersleben et Hettstedt, atteignent la ligne Mansfeld-Kloster Mansfeld[24]. Les insurgés occupent Leuna, y compris les routes d'accès et la gare. À Querfurt, ils occupent le siège du gouvernement. À Bitterfeld, une grève générale est appliquée. |
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Dans la région industrielle de Rheinland-Westfalen, un appel à la grève générale lancé la veille est partiellement suivi[25]. Les Syndicats libres diffusent un contre-appel. À Remscheid démarre une grève générale. Les équipes de la mine Werhofen ont cessé le travail. À Essen, un certain nombre de mines sont en grève. |
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À Hambourg, environ 1500–2000 insurgés occupent la Dynamit-Fabrik Geesthacht, environ 10 km au sud-est de Bergedorf, an der Elbe, et la gare[26]. Des insurgés ont pris position dans les environs de Grand-Hambourg, à savoir à Lauenburg et Bergedorf. L'état d'exception instauré le 24 mars est étendu à l'ensemble du territoire de Hambourg à l'exception du district de Ritzebüttel, ainsi qu'aux districts prussiens de Stormarn et Lauenburg[27]. |
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28 mars |
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La police de protection occupe les districts Eisleben et Mansfeld (Sachsen-Anhalt)[28]. Elle investit des positions autour du Leuna-Werk. |
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29 mars |
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Des décrets du président établissent la possibilité d'instaurer des tribunaux d'exception[29]. Ces décrets remplacent celui édicté le 30 mai 1920. |
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Dans le district Merseburg (Sachsen-Anhalt), la police de protection appuyée par l'armée occupe le Leuna-Werk[30]. Plusieurs dizaines de travailleurs sont tués. Des affrontements armés ont lieu près d'Ammendorf, au sud-est de Halle. L'armée intervient également dans la répression des insurgés dans le district Liebenwerda. |
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Un décret du président instaure l'état d'exception civil pour la partie non occupée du district Düsseldorf et les districts Münster et Arnsberg (Nordrhein-Westfalen)[31]. La mesure sera levée le 3 mai. |
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À Brême (Bremen) démarre une grève dans les chantiers navals AG Weser[32]. Le conflit s'accentuera durant l'été. Le 7 septembre la direction fermera l'entreprise aux 1500 employés ne participant pas à la grève. Le mouvement cessera le 3 octobre. |
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Appel de la direction des insurgés du district de Mansfeld, fin de mars 1921 (extraits)[33] |
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Le peuple travailleur du district de Mansfeld a assumé lui-même le pouvoir politique et m'a nommé commissaire politique. En vertu de cette nomination, j'ordonne: Tous les chefs d'administration et de commune sont désormais exclusivement sous mes ordres et n'ont pas à suivre les instructions venant d'une quelconque autre instance, les Landräte ou d'autres administrations antérieures. [...] Des réquisitions de nature quelconque n'ont lieu que sur instruction de ma part. Les pillages sont passibles de la peine de mort. [...] Les travailleurs portent l'entière responsabilité pour la mise en oeuvre de mes instructions. Une quelconque résistance contre le pouvoir de la classe ouvrière sera brisé par tous les moyens. [...] Le commissaire politique pour le district de Mansfeld. [Citation dans l'original ►.] |
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1er avril |
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Dans le district Merseburg (Sachsen-Anhalt), le dernier groupe d'insurgés est vaincu près de Beesenstadt[34]. La grève générale et les actions armées prennent fin. Ce mouvement a entrainé la mort d'environ de 150 travailleurs, environ 3 500 sont arrêtés, dont près de 3 000 seront condamnés à de peines de prison. |
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5 avril |
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À Brême (Bremen), une grève éclate parmi les tailleurs. Elle se termine le 21 avril.[35]. |
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29 avril‑5 mai |
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Le 27 avril, la commission des réparations avait fixe le montant des réparations à 132 milliards de mark-or[36]. Du 29 avril au 5 mai se tient à Londres une conférence des Puissances Alliées vainqueurs. Des contrepropositions allemandes sont repoussées, les pourparlers rompus. Le 5 mai, les Alliés posent un ultimatum exigeant l'exécution rapide du traité de paix (désarmement) et l'acceptation des dispositions de réparation. Au cas où un milliard ne serait pas payé avant 25 jours, ils menacent de procéder à l'occupation de la Ruhr. |
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3 mai |
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Par décret du président l'état d'exception civil instauré le 29 mars pour la partie non occupée du district Düsseldorf et les districts Münster et Arnsberg, est levé. Cf. le texte du décret ►. |
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4 mai |
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À Zaborze (Haute-Silésie) (aujourd'hui partie de Zabrze, en Pologne), des conseils d'entreprise dirigés par les communistes constituent le conseil central d'ouvriers pour la Haute-Silésie[37]. |
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6 mai |
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Un traité commercial est conclu entre l'Allemagne et la République socialiste fédérative soviétique de Russie (RSFSR)[38]. Il concerne en premier lieu l'établissement de représentations commerciales mutuelles dans les deux pays. De fait, il implique cependant une reconnaissance diplomatique de la RSFSR. |
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11 mai |
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Le Reichstag se prononce, avec 220 voix contre 172, en faveur de l'acceptation du plan de réparations fixé par la conférence de Londres le 5 mai[39]. |
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24 mai |
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Un décret du président instaure des peines de prison ou pécuniaires en cas de constitution de formations militaires non autorisées. Cf. le texte du décret ►. |
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31 mai |
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À Brême (Bremen), une grève éclate parmi les travailleurs de la construction. Elle se termine le 20 juin.[40]. |
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3 juin |
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L'état d'exception civil instauré dans le district Grand-Hambourg le 24 mars est levé. Cf. le texte du décret ►. |
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21 juin |
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Un décret du président qui lève l'état d'exception civil instauré le 24 mars dans la Province Saxe, est publié. Il entrera en vigueur le 28 juin. Cf. le texte du décret ►. |
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24 juin |
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Pour satisfaire les exigences des Puissances Alliées victorieuses, le gouvernement allemand notifie des mesures concernant la dissolution des gardes civiles [Einwohnerwehren] en Bavière, ainsi que des gardes locales et les gardes de frontière [Orts- und Grenzwehren] encore subsistant en Prusse de l'Est (en Prusse la dissolution des gardes civiles avait déjà été mise en oeuvre, à quelques exception temporaires près, à partir du 10 avril 1920). Cf. le texte des notifications ► ►. Est également notifiée la mesure de saisie définitive des armements militaires détenus par la population civile. Cf. le texte de la notification ►. |
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29 juillet |
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Une assemblée des membres du NSDAP désigne Adolf Hitler pour succéder à Anton Drexler comme président du parti[41]. |
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22 aout |
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À Nordenham (Niedersachsen), une grève éclate à la Midgard Deutsche Seeverkehrs-AG, à laquelle participent 600 travailleurs[42]. |
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25 aout |
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Le traité de paix de Berlin est signé par l'Allemagne et les USA[43]. Il reprend un certain nombre de dispositions du Traité de Versailles, que les USA n'avaient pas ratifié. |
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À Brême/Bremerhaven (Bremen), les 290 employés publics de l'administration des ports entament une grève. Elle se termine le 1 septembre[44]. Le gouvernement fait intervenir le secours technique [Technische Nothilfe][45]. |
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26 aout |
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L'ancien ministre des Finances Matthias Erzberger meurt victime d'un attentat perpétré par des militants d'extrême droite[46]. |
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29 aout |
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Un décret du président pour la protection de la république [zum Schutz der Republik] instaure l'état d'exception dans le Reich[47]. Cf. le texte du décret ►. Il dispose notamment que le ministre de l'Intérieur est habilité à ordonner l'interdiction de publications imprimées périodiques ainsi que de réunions, assemblées, manifestations, susceptibles de mettre en danger la constitution. Il sera republié dans une version modifiée, le 28 septembre (cf. à cette date). Il sera abrogé le 23 décembre. |
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1er septembre |
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Des décrets du président lèvent l'état d'exception dans la Province Saxe qui avait été instauré le 24 mars, ainsi que celui en Prusse de l'Est (District militaire 1 [Wehrkreis 1]), qui avait été instauré le 23 juillet 1920[48]. |
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12 septembre |
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À Berlin, les employés de la ville se mettent en grève pour la journée[49]. |
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À Görlitz se tient un congrès du SPD[50]. Le 23 septembre, il adopte un nouveau programme[51]. Le programme stipule entre autre: Dans la république démocratique elle [la classe ouvrière] dispose de la forme d'état dont la préservation et le renforcement est une nécessité indispensable pour sa lutte libératrice. [...] En vue de la protection de la liberté conquise, le parti social-démocrate est décidé à recourir jusqu'aux moyens ultimes. Elle considère la république démocratique comme la forme d'état irrévocablement établie par le développement historique, et toute attaque contre elle comme une atteinte aux droits vitaux du peuple. [Citation dans l'original ►.] Cf. le texte du programme: ►. Pour une comparaison entre ce programme et le programme qu'il remplace, cf. ► L'une des questions débattues concerne l'hypothèse d'un gouvernement de grande coalition. Par 290 voix contre 67 le congrès adopte une résolution confirmant une telle perspective (cf. ci-dessous)[52]. Cette résolution constitue une modification des positions formulées au congrès précédent, en octobre 1920, dans la mesure où à l'époque il était affirmé "qu'une coalition élargie vers la droite n'est pas compatible avec les intérêts de la classe ouvrière". (Cf. ►) Néanmoins, les caractéristiques fondamentales de l'orientation restent les mêmes. La différence principale réside dans le fait que maintenant, contrairement au congrès de 1920, la socialisation n'est plus mentionnée comme objectif. Au sujet des rapports avec les autres partis, la résolution de 1920 précisait: "Il ne peut être question de coopération avec un parti qui ne se place pas fondamentalement et réellement sur le terrain de la forme d'état républicaine." De façon similaire, la résolution actuelle pose comme condition pour le choix d'éventuels partenaires de coalition: "Reconnaissance et défense de la république". Ce qui change, c'est la façon d'évaluer les partis à l'aune de ce critère. L'intervention d'Eduard Bernstein en faveur d'un changement d'approche est instructive à cet égard. Il explique notamment[53]: La république doit accomplir de grandes tâches. Le Parti populaire allemand constitue une force sociale, elle est à vrai dire le parti de la bourgeoisie allemande. Derrière elle se tient la finance allemande, la grande industrie allemande et l'intelligence en Allemagne. Nous devons tenter de faire en sorte que ce parti roule pour la république. [Citation dans l'original ►.] Ph. Scheidemann approuve également cette perspective[54]: Que nous pouvons entrer dans un gouvernement uniquement avec des partis qui respectent la constitution, cela est évident. Mais est-ce que cela veut dire que nous pouvons entrer dans un gouvernement uniquement avec des partis qui ont approuvé la constitution? Je dis: non. Car sinon une alliance avec l'USP serait après tout aussi impossible, et pourtant nous leur avons proposé à plusieurs reprises par conviction sincère, d'entrer avec nous au gouvernement. Comme les Indépendants, de même le Parti populaire allemand a refusé la constitution. Pour nous, il ne doit pas être déterminant, ce qu'un parti a fait auparavant, mais ce qu'il est prêt à faire. [....] Nous devons donc à chaque constitution d'un gouvernement établir un certain programme minimum. Des partis qui sont prêts à accepter un tel programme et de nous accorder certains ministères, ne peuvent être exclus durablement de la participation au gouvernement. [Citation dans l'original ►.]
La politique vue à
travers l'expression artistique: |
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Résolution adoptée par le congrès du SPD tenu à Görlitz du 18 au 24 septembre 1921 (extraits)[55] |
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La social-démocratie ne doit [...] pas attendre jusqu'à ce qu'elle soit capable d'assumer seule tout le pouvoir de gouvernement, mais doit tenter de mettre dans la balance, dès avant ce moment, son pouvoir politique pour la sauvegarde de la forme d'état républicaine, démocratique, afin de se rapprocher ainsi de la réalisation de ses objectifs socialistes. [...] Dans ce but, la social-démocratie est prête à coopérer au gouvernement avec d'autres partis, dans le Reich et dans les Länder, si avec ces partis une entente est possible sur un programme de travail qui comprend les exigences minimales suivantes: Reconnaissance et défense de la république. Sauvegarde du droit d'autodétermination démocratique du peuple au niveau du Reich, de l'état et des communes. Démocratisation de l'administration et républicanisation de la Reichswehr et des organes de police. Sauvegarde et élargissement de la juridiction sociale. Politique d'entente entre les peuples. Respect loyal du diktat de paix dans les limites de notre capacité, et obtention des charges qui en découlent, en premier lieu par le recours le plus large possible à la propriété [...] [Citation dans l'original ►.] |
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25 septembre |
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À Berlin, 2000 chauffeurs de taxi se mettent en grève[56]. |
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28 septembre |
Depuis la publication du décret du 29 aout instaurant l'état d'exception dans le pays, le gouvernement de Bavière refuse d'appliquer ce texte, argüant du principe d'autonomie[57]. En Bavière, est en vigueur sur la base du droit régional, depuis le 4 novembre 1919, un état d'exception dont les dispositions sont peu compatibles avec le décret présidentiel. Le 25 septembre, un compromis est conclu (le “Protocole de Berlin” [“Berliner Protokoll”]) qui aboutit d'une part à ce que le décret au niveau national est republié le 28 septembre dans une version modifiée, et d'autre part à ce que le gouvernement de Bavière lève l'état d'exception régional avec effet au 31 octobre. Cf. le texte du décret ►. Notamment, le décret du 29 aout faisait référence à des actes de violence contre des "représentants de la forme d'état républicaine-démocratique" ["Vertreter der republikanisch-demokratischen Staatsform"], ce qui dans celui du 28 septembre est remplacé par "personnes de la vie publique" ["Personen des öffentlichen Lebens"][58]. |
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1 octobre |
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À Berlin les serveurs des brasseries démarrent un mouvement de grève[59]. Presque tous les établissements sont touchés. Le mouvement se terminera le 5 novembre. |
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5 octobre |
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Le 12 novembre 1920 avait été constitué par le DAP une “section gymnastique et sport” [“Turn- und Sportabteilung”] chargée des missions de service d'ordre[60]. Cette structure intègre des anciens membres des gardes civiles et du corps-franc Oberland. À cet égard, Ernst Röhm (capitaine actif et officier d'état-major dans la VIIe division bavaroise de la Reichswehr) et Hermann Ehrhardt (ex-commandant de la Brigade de Marine II) jouent un rôle important. Le 5 octobre, l'association prend le nom de “section d'assaut” [“Sturmabteilung”] (SA). |
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14 octobre |
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À Blexen (aujourd'hui dans Nordenham) (Niedersachsen) éclate une grève dans le chantier naval Schiffswerft J. Frerichs & Co. AG[61]. |
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2 novembre |
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À Geestemünde/Lehe (aujourd'hui Bremerhaven) (Bremen), les serveurs dans les hôtels, restaurants et cafés entament une grève à laquelle participent 116 employés sur un total de 178. La grève se termine le 10 décembre[62]. |
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3 décembre |
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Des négociations ont lieu entre une commission syndicale des chemins de fer [Reichsbahn] et le gouvernement au sujet d'une plateforme revendicative adoptée précédemment par les syndicats concernés[63]. Les représentants de l'ADGB renoncent finalement à demander satisfaction des revendications. |
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L'ADGB exposera rétrospectivement (en février 1922) les raisons pour sa position concernant les revendications aux chemins de fer de la manière suivante[64]: Les organisations qui ont mené des négociations avec le gouvernement au sujet des revendications du 3 décembre, se sont laissé convaincre que les revendications sont impraticables. Elles auraient couté au Reich 60 milliards de Mark, c'est pourquoi elles ont été abandonnées. [Citation dans l'original ►.] |
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23 décembre |
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Le président abroge le décret pour la protection de la république du 29 aout[65]. |
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[2]. http://www.nrw2000.de/weimar/alliierte_besetzung.htm.
[3]. http://www.nrw2000.de/weimar/alliierte_besetzung.htm.
[4]. http://www.nrw2000.de/weimar/alliierte_besetzung.htm.
[5]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/feh/feh1p/kap1_2/para2_208.html.
[6]. http://www.trend.infopartisan.net/trd0402/t050402.html.
[7]. http://www.trend.infopartisan.net/trd0402/t050402.html.
[8]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/feh/feh1p/kap1_2/para2_208.html.
H. Michaelis, E. Schraepler (Hg.): Ursachen und Folgen - Band 4 - Die Weimarer Republik 1919‑1922, S. 161 (Bibliographie ►)
[9]. http://www.naumburg1933.de/geschichte/leuna.htm
[10]. http://www.naumburg-geschichte.de/geschichte/leuna.htm
[11]. http://www.lsa.k-p-d.org/resources/m$C3$A4rz+1921.pdf;
http://www.naumburg1933.de/geschichte/leuna.htm.
[12]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/feh/feh1p/kap1_2/para2_216.html.
[13]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/feh/feh1p/kap1_1/para2_5.html.
[14]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/feh/feh1p/kap1_2/para2_219.html.
H. A. Winkler: Weimar 1918‑1933, S. 153 (Bibliographie ►)
[15]. H. C. Grünefeld: Die Revolution marschiert - Band 2, p.429 (Bibliographie ►)
http://www.naumburg1933.de/geschichte/leuna.htm.
[16]. K. v. Eyll (Hg.): Deutsche Wirtschafts-Archive - Band 1 - Nachweis historischer Quellen in Unternehmen, Körperschaften des Öffentlichen Rechts (Kammern) und Verbänden der Bundesrepublik Deutschland, p. 171. (Bibliographie ►)
[17]. http://alex.onb.ac.at/cgi-content/alex?aid=dra&datum=19210004&seite=00000253 et suiv.
[18]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/wir/wir1p/kap1_2/para2_72.html.
[19]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/feh/feh1p/kap1_2/kap2_221/para3_1.html.
[20]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/feh/feh1p/kap1_2/para2_219.html.
[21]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/feh/feh1p/kap1_2/kap2_221/para3_1.html.
http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/feh/feh1p/kap1_2/para2_219.html.
[22]. H. A. Winkler: Weimar..., S. 153 (Bibliographie ►)
H. Roehr: Besatzung in Stadt und Landkreis Solingen 1918‑1926, S. 132 (Bibliographie ►)
[23]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/feh/feh1p/kap1_2/para2_219.html;
http://www.naumburg1933.de/geschichte/leuna.htm.
[24]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/feh/feh1p/kap1_2/para2_219.html.
[25]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/feh/feh1p/kap1_2/para2_219.html.
[26]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/feh/feh1p/kap1_2/para2_219.html
[27]. http://alex.onb.ac.at/cgi-content/alex?aid=dra&datum=19210004&seite=00000343
http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/feh/feh1p/kap1_2/para2_219.html
[28]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/feh/feh1p/kap1_2/kap2_221/para3_1.html;
http://www.naumburg1933.de/geschichte/leuna.htm.
[29]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/feh/feh1p/kap1_2/kap2_222/para3_2.html.
[30]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/feh/feh1p/kap1_2/kap2_222/para3_1.html;
http://www.naumburg1933.de/geschichte/leuna.htm.
[31]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/feh/feh1p/kap1_2/kap2_222/para3_1.html.
[32]. http://www.klausdede.de/index.php?content=weserundjade&sub=50.
[33]. H. Michaelis, E. Schraepler (Hg.): Ursachen und Folgen - Band 4, S. 165. (Bibliographie ►)
http://192.68.214.70/blz/web/100081/06.html#dok3.
[34]. http://www.naumburg-geschichte.de/geschichte/leuna.htm;
http://www.nikolaus-brauns.de/Max_Hoelz_RHZ.htm.
[35]. http://www.klausdede.de/index.php?content=weserundjade&sub=50.
[36]. G. Craig et al.: Vom Norddeutschen Bund bis zum Ende des Dritten Reiches, p. 385 (Bibliographie ►)
[37]. http://www.slonsk.de/Slonsk/Kalendarium/Kalendarium1921.html
[38]. http://www.wog-suedbaden.de/cms/upload/Dateien/Infos/Vortrag_Ulrike20Hoerster-Philipps.pdf;
http://f5.cmaspen.net/aspen_ht/434176aceb2fc2badd5c6594e3cd95e2/493b100e7d11e20f658c617462594e4d.pdf/Vorverhandlungen%20zur%20Genuakonferenz.pdf
[40]. http://www.klausdede.de/index.php?content=weserundjade&sub=50.
[41]. Ch. Wagner: Entwicklung, Herrschaft und Untergang der nationalsozialistischen Bewegung in Passau 1920 bis 1945, p. 22 (Bibliographie ►)
[42]. http://www.klausdede.de/index.php?content=weserundjade&sub=50.
[43]. http://www.brockhaus.de/wissen/versailler%20vertrag.
[44]. http://www.klausdede.de/index.php?content=weserundjade&sub=50.
[45]. A. Linhardt: Feuerwehr im Luftschutz 1926-1945 - Die Umstrukturierung des öffentlichen Feuerlöschwesens in Deutschland unter Gesichtspunkten des zivilen Luftschutzes, p. 198 (Bibliographie ►)
[46]. H. A. Winkler: Weimar..., S. 161 (Bibliographie ►)
K. Bauer: Nationalsozialismus, p. 102. (Bibliographie ►)
[47]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/wir/wir1p/kap1_2/kap2_84/para3_1.html.
[48]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/wir/wir1p/kap1_2/kap2_84/para3_1.html.
[49]. http://www.luise-berlin.de/kalender/jahr/1921.htm
[50]. http://library.fes.de/fulltext/bibliothek/chronik/band2/e235f290.html
Protokoll über die Verhandlungen des Parteitages: cf. http://library.fes.de/parteitage/pdf/pt-jahr/pt-1921.pdf
SPD (Hg.): Protokoll über die Verhandlungen des Parteitages der Sozialdemokratischen Partei Deutschlands (18.‑24. September 1921), (Bibliographie ►)
(Cf. dans cette brochure:
Programm: S. III
Tagesordnung Punkt 1: Bericht des Parteivorstandes
Bericht S. 133 ff, Diskussion S. 156ff,
Tagesordnung Punkt 5: Das Parteiprogramm
Molkenbuhr, Referat über das Parteiprogramm: S. 128 ff, Diskussion S. 296-322, Rede Bernstein: S. 313 ff
Antrag 231: Erster Entwurf der Programmkommission S. 359 ff
Antrag zu Antrag 231: Geänderter Entwurf der Programmkommission S. 366 ff)
[51]. http://www.1000dokumente.de/index.html?c=dokument_de&dokument=0004_spd&object=context.
[53]. Protokoll über die Verhandlungen des Parteitages: cf. http://library.fes.de/parteitage/pdf/pt-jahr/pt-1921.pdf
(Cf. dans cette brochure: Redner Bernstein S. 181 ff., Zitat: S. 182)
[54]. Protokoll über die Verhandlungen des Parteitages: cf. http://library.fes.de/parteitage/pdf/pt-jahr/pt-1921.pdf
(Cf. dans cette brochure: S. 175-176)
[55]. Deutscher Geschichtskalender - Band 37 - Teil 1, (Bibliographie ►)
Protokoll über die Verhandlungen des Parteitages: cf. http://library.fes.de/parteitage/pdf/pt-jahr/pt-1921.pdf
(Cf. dans cette brochure: Antrag 304 - Resolution S. 389, Anträge 314-318 zu Antrag 304 S. 392-393)
[56]. http://www.luise-berlin.de/kalender/jahr/1921.htm;
http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/wir/wir1p/kap1_1/para2_6.html;
http://www.historisches-lexikon-bayerns.de/artikel/artikel_44522;
H. A. Winkler: Weimar..., S. 162 (Bibliographie ►)
[57]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/wir/wir1p/kap1_2/kap2_83/para3_1.html;
http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/wir/wir1p/kap1_1/para2_6.html;
http://www.historisches-lexikon-bayerns.de/artikel/artikel_44522;
H. A. Winkler: Weimar..., S. 162 (Bibliographie ►)
[58]. http://www.bundesarchiv.de/aktenreichskanzlei/1919-1933/0000/wir/wir1p/kap1_2/kap2_84/para3_1.html.
[59]. http://www.luise-berlin.de/kalender/jahr/1921.htm.
[60]. http://www.historisches-lexikon-bayerns.de/artikel/artikel_44621.
[61]. http://www.klausdede.de/index.php?content=weserundjade&sub=50.
[62]. http://www.klausdede.de/index.php?content=weserundjade&sub=50.
[63]. http://www.labournet.de/diskussion/geschichte/eisenbahn1922.pdf.
[64]. http://www.labournet.de/diskussion/geschichte/eisenbahn1922.pdf.